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8 mai 2011 7 08 /05 /mai /2011 20:12

352ème jour sans notre petite-fille. 

dessins-nina-parents.jpg

 

Si ne pas entendre "papa" ou "maman" durant de longs mois, ou de longues années, est une douleur indéfinissable pour le parent amputé, ne plus entendre "mamie" ou "papy" l'est aussi, d'une autre manière, toute aussi forte. S'il existait un baromètre de la souffrance, les grands-parents arrivent juste après les parents, bien souvent. Car ils souffrent doublement, pour leur enfant et leur petit-enfant.

Il manque un mot dans notre dictionnaire. Et ça trouble notre vue pour les autres mots.

Pour ma mère, mon père, pour Christine et tous les autres. La lutte continue.

Jugement toujours en attente...

 

 

Familles en guerre

Familles en guerre... quand les petits-enfants sont otages des conflits entre adultes
D’Elise Thiry-Bouvier / Editions Anne Carrière / avril 2007 / 396 pages / 18,50 €
Présentation du livre : La famille moderne est en pleine mutation. Le nombre de divorces explose, les familles recomposées se multiplient, et les enfants sont souvent l'enjeu des conflits entre adultes. Fait nouveau, là où les querelles entre parents et grands-parents se réglaient autrefois en famille, elles sont aujourd'hui portées devant les tribunaux. Les enfants se retrouvent ainsi otages, et même victimes, des contentieux familiaux. En dix ans, le nombre d'actions en justice a presque triplé. Près de 3.000 familles sont en attente d'un jugement qui statuera sur les relations entre les générations. Après une enquête journalistique de plusieurs mois, l'auteur nous livre ici les témoignages de parents harcelés par des grands-parents interventionnistes à l'excès, mais aussi, à part égale, ceux de grands-parents injustement privés de leurs petits-enfants. Leurs histoires, emblématiques de ce nouveau phénomène de société, sont éclairées par des interviews exclusives d'une juge aux affaires familiales, d'une avocate spécialisée dans le droit des familles, du législateur en la personne de la députée Valérie Pécresse et d'un pédopsychiatre renommé.

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5 mai 2011 4 05 /05 /mai /2011 08:23

349ème jour sans ma fille.

  nina-grenoble.jpg

Nina, tu as 5 ans aujourd'hui.

Je n'ai qu'un amour infini, ma détermination infaillible et ma patience à  t'offrir. Le combat continue avec les nôtres et avec nombreux anonymes à nos côtés, ma fille.

Je te dédie "Le Droit des pères"de Cali, chanson qui nous accompagne depuis près d'une longue année.

 

Au diable ma fierté
À genoux je viens supplier
Je voudrais juste que la justice
Soit un peu plus juste cette fois

Au diable ma fierté
À genoux je viens supplier
Car la justice a été trop juste
Encore une fois

C'est une tragédie
Une nouvelle marche en arrière
Leur partielle, meurtrière justice
A posé son gros cul sur Le Droit Des Pères

C'est une tragédie
Une nouvelle course à l'envers
La justice a posé son gros cul
Sur Le Droit Des Pères

Si je t'écris aujourd'hui
Mon enfant, de ma nuit
C'est pour que tu saches
Que si j'ai tout perdu
Comme un chien je me suis battu
Pour mon droit de t'aimer
Comme un papa peut aimer
Ils m'ont laisser errer sans toi
Dans ma colère
Ils ont piétiné encore une fois
Le Droit Des Pères

Ils nous ont posé
Toi et moi sur le bord
Comme deux serpillières
Et merde au droit des pères !

Si je t'écris aujourd'hui
C'est que tu dois savoir
Qu'ils ne m'ont laissé
Que le droit de hurler
Ton prénom dans le vent
J'ai perdu la plus importante
De mes guerres
Te voir grandir tous les jours
Mon enfant

Nous sommes des milliers de pères
Le nez dans la poussière
Les milliers qu'ils ont jeté
Dans ce cachot, ce piège à rat, cette misère
Des milliers à pleurer
Madame la justice, enlevez vos oeillères
Des milliers à mendier
Notre droit des pères

Je m'en vais dans ma nuit
Non, je ne te laisse pas
Non, je veille de loin
Puisque c'est le seul de mes droits
J'aurais toujours une main sur le coeur
L'autre sur ton épaule
Je viendrais te renifler
De loin, à la sortie de l'école

Mon amour
Ils ne m'arracheront pas ça
Ni eux, ni ta pauvre mère
Mes yeux de père

Mon amour
Sache que mes mains se seront déchirées
Sur l'infranchissable barbelé
D'une machine à fric
Qu'ils appellent justice
La plus vieille des putes
À la raie je lui pisse

J'ai cette envie de meurtre
Au fond de ma colère
Je ne poserai pas de bombes
Non, ça me dégoûte
Il n'y a rien de plus bas
Tu sais
Celles qui arrachent
Les jambes et les bras
Elles n'arracheront jamais le coeur
De ceux qui n'en ont pas
Tu sais
Ceux qui nous offrent
Des miettes de jours pour tous les deux
Chaque mois

J'ai cette envie de meurtre
Au fond de ma prière
Ils m'ont volé
Mon droit de père

 

N'hésitez pas à écrire ci-dessous un commentaire, Nina les lira un jour. Joyeux anniversaire au petit voisin, né le même jour, la même année.

Jugement toujours en attente. Merci à toutes et à tous.

Joyeux anniversaire ma fille,

Papa qui t'aime

 

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30 avril 2011 6 30 /04 /avril /2011 21:01

chaussures s l

344ème jour sans ma fille.

 

- Dis papa, j'ai 5 ans jeudi prochain! Comme Ethan, le voisin d'avant!

 

- Je sais, ma fille, j'ai presque déjà reçu en retour la carte que je vais t' envoyer, et dont tu n'auras jamais connaissance.

Bientôt un an sans toi, sans moi, sans cette partie de  vie.

 

Bientôt un an, sans lacets...... et sans chaussures....

 

 

 

Jugement de la Cour d' Appel toujours en attente. 

 

 

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23 avril 2011 6 23 /04 /avril /2011 12:08

TENDRESSE

 LE 23 AVRIL 2011

337ème jour sans ma fille.

 

  Jugement de la Cour d'Appel toujours en attente.

 

 

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16 avril 2011 6 16 /04 /avril /2011 11:48

 

 LE 16 AVRIL 2011

Nina dans mes bras 

330ème jour sans ma fille.

 

Médiation pénale : la mère crache à nouveau au visage de la Justice.

 

J’ai interrompu ma grève de la faim le 4 mars 2011, en réponse à la décision du Procureur de la République d’établir une médiation pénale. Cette médiation -alternative aux poursuites pénales à l’encontre de la mère de ma fille-  reconnaissait de fait mon statut de victime, suite à mes multiples dépôts de plaintes pour non présentation d’enfant. Le 9 mars 2011, nous nous sommes engagés -la mère et moi- à rechercher individuellement une structure d’accueil afin d’organiser une rencontre entre ma fille et moi, dans l’attente du jugement rendu du 20 avril prochain. Or, à ce jour, cette mère ne m’a soumis aucune proposition, en contradiction avec son engagement. J’ai donc pris rendez-vous auprès d’une association, avec présence d’un psychologue, pour cette rencontre. Le rendez-vous était fixé aujourd’hui samedi 16 avril, à 10h15. Il y a 4 jours, cette association m’informe de l’opposition de cette mère à cette rencontre ! Alors qu’il s’agit de sa propre requête …  Que je rencontre ma fille en milieu médiatisé ! J’avais refusé jusqu’ici ce type de rencontre, dans le sens où j’avais le sentiment qu’il me positionnait en tant que suspect. Et marquait un pas en arrière, par rapport au jugement rendu le 19 juillet 2010 m’accordant un droit de garde. Embrasser ma fille, oui, mais en présence d’un tiers !  J’ai finalement accepté, l’urgence étant que ma fille renoue avec son père. Au diable, l’orgueil et la frustration, l’urgence est bel et bien que ma fille sache que durant un an, son père ne l’a pas abandonnée.

D’après la psychologue de ma fille, à travers les jeux et les dessins, l’image du père est intacte et positive. Un miracle! Un an à vivre excusivement dans la sphère maternelle, bulle dans laquelle le mot « papa » est sans doute proscrit, sauf à en dire du mal. La manœuvre limpide de la mère s’affiche … Gagner du temps, connaissant la lourdeur des procédures…. Et dégrader l’image du père.

J’ai reçu de nombreux témoignages de pères me mettant en garde contre le danger de l’alienation parentale (l’enfant rejette le parent absent), lorsque la rencontre tarde à venir.

Voilà donc une mère qui demande une rencontre médiatisée, s’engage contractuellement à la mettre en pratique. Et qui au dernier moment s’y oppose !

Quelle est la prochaine manœuvre de cette mère exclusive ? Une demande de mutation professionnelle ? Au pays des saucisses, de la morue, ou du Carnaval de Rio ?  Où que tu ailles, ma fille, j’y serai.

 

Jusqu’à quand la Justice se laissera-t-elle cracher au visage ?

 

Réponse de la Cour d’appel le 20 avril prochain.

 

 

-         Dis, papa, je grandis, tu sais !

-         Je sais, ma fille… je t’ai aperçue, de loin, la semaine dernière…pour la sixième fois depuis presqu’un an…toujours de loin.

 

 

 

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7 avril 2011 4 07 /04 /avril /2011 19:40

321ème jour sans ma fille.

 Nina dans mes bras

Soupe à la grimace au tribunal de GRENOBLE

Publié le 29 mars 2011.

 

Le budget consacré par France à la justice est le 37e sur 43 au sein des pays du Conseil de l'Europe. B. Pavan / Pleins Titres

JUSTICE Les responsables syndicaux ont dressé un état des lieux des juridictions grenobloises

Des piles de dossiers qui s'entassent dans les bureaux et des délais d'attente interminables. Des audiences reportées voire supprimées, et «un personnel tendu quand il n'est pas épuisé». Plusieurs responsables syndicaux de la chaîne judiciaire grenobloise ont dressé hier à l'occasion d'une table ronde un état des lieux «alarmant» de la justice locale, à la veille se rendre à Paris pour prendre part au mouvement de protestation national qui doit se tenir aujourd'hui.
«Ce n'est pas un simple cri de douleur. Des chiffres issus des différents services attestent de cette situation. Même en refusant de nouveaux dossiers, nous aurions encore un an de travail pour boucler ceux encore en cours. Il est donc important que nos concitoyens se rendent comptent que leur justice ne fonctionne plus», explique Raphaël Granfils, vice-procureur du parquet de Grenoble.

Risque de paralysie complète
Au Tribunal d'instance de Grenoble, qui traite notamment les dossiers liés à l'endettement ou aux expulsions, les contentieux ont augmenté de 20% entre 2007 et 2010, selon les syndicats, tandis « qu'aucun poste n'a été créé depuis 25 ans », précise une magistrate. Au Tribunal de grande instance (TGI), pas moins de «15 magistrats» manquent encore à l'appel dans les effectifs afin de résorber les «retards accumulés».
«Le risque c'est une paralysie complète. Dans notre service, une simple absence ponctuelle peut parfois mettre en péril la totalité du système», ajoute Jocelyne Arnaud, greffière en chef au TGI de Grenoble. Elle salue les arrivées de personnels vacataires mais regrette qu'elles soient «trop ponctuelles» et déplore le temps passé «à faire de la formation». Avant d'ajouter
: «Au Greffe civil du TGI, le délai d'attente est de 6 mois pour un dossier. Nous avons même été contraints de supprimer certaines audiences». Même constat du côté du tribunal pour enfants, où faute d'avoir pu absorber les 1398 dossiers à traiter en 2010 (contre 1094 en 2007), «il a fallu faire des choix dans les audiences à tenir». «Il faut désormais renvoyer chacun à ses responsabilités car derrière les chiffres, il y a les justiciables», conclut Laurent, procureur adjoint du parquet de Grenoble.

Benoit Pavan – 20 minutes

 

 

 

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23 mars 2011 3 23 /03 /mars /2011 20:34

Nina-dans-mes-bras.jpgPhoto 02/05/2008

LE 23/03/2011

 

307ème jour sans ma fille, mon trésor, ma grenouille, ma princesse.

 

 

 

Petite recette à l’attention des mères exclusivement névrosées ou névrotiquement exclusives :

 

Ingrédients : une enfance blessée, une haine du père, une dépression (une névrose c’est mieux). La névrose et la dépression simultanément, c’est inespéré… demandez l’impossible !

Dès la séparation, Mère, demandez une médiation familiale en prétextant  un esprit vindicatif émanant du père. Ne tenez aucun compte des signes extérieurs d’épanouissement de ce Vilain, depuis votre rupture. Ces signes vous déstabiliseraient, et fragiliseraient votre dessein. N’omettez pas de choisir, dès le départ, une alliée à l’âme aussi noire que la vôtre, pour vous inspirer et vous soutenir dans vos moments de lucidité et de remords. Excommuniez bien entendu toute personne doutant de la justesse de votre croisade.

Laisser supposer une crainte physique du Vilain sous-entendra une violence possible. Ainsi, on le craindra et on vous plaindra. Ne perdez jamais de vue que l’on doit vous plaindre, vous êtes LA victime! Souriez ou riez, mais en cachette seulement.

 

Boycottez la médiation sollicitée par vous-même. Cet échec démontrera une réelle impossibilité à communiquer…donc une difficulté à maintenir la résidence alternée.

Demandez des modifications de modalité de la résidence alternée. «  Qui perturbe l’équilibre de votre enfant ! ». « Etes-vous donc la seule à le constater ! Quel aveuglement chez la nounou, à la crèche, chez le père ! ». L’expertise médico psychologique de votre enfant confirmera que la résidence alternée participe pleinement à l’épanouissement de votre enfant. Toutefois, Dame Justice pro mère vous gratifiera de quelques jours de garde.

La situation vous inquiète, car votre enfant se réjouit des séjours chez papa. Un comble ! Un papa heureux qui reconstruit sa vie. Insoutenable…...

Eurêka ! Une soudaine révélation inspirée des Ecritures ou des Ténèbres…. votre ex conjoint est le diable personnifié. Votre perspicacité vous le dévoile après près de vingt ans de vie commune. Il est le diable, le malin, Satan. Vite le dénoncer ! Devoir de mère, mais aussi de citoyenne du monde. Vous protégez les enfants, les femmes et les hommes du monde entier, les moustiques, les cafards, les escargots et les couleuvres ! Grandeur ! Altruisme !  Abnégation ! Sacrifice !

Mon ex est le diable, comme papa. Quelle inventivité ! Quelle trouvaille ! J’invente Sigismund  !

La justice vous donnera tort. Zut ! Comment est-ce possible ? « C’est vraiment trop injuste » dit  Calimero stupéfié !

Rentre alors en jeu la dernière fiente de génie ! Manipuler son enfant de 4 ans, et l’inclure dans votre sphère de vérité. L’enfant porte-parole, ambassadeur de mots abjects.

Pas dupe , la Justice maintiendra un droit de garde au père. Mais on est déjà loin de la garde alternée équitable et juste.

Contre cette décision de justice injuste, vite… vous décidez de ne pas confier l’enfant au tyran. Ainsi celui-ci portera plainte pour non présentation d’enfant durant de longs mois, sans que vous soyez inquiétée le moins du monde. A part quelques invitations à l’hôtel de police, où là, buvant le thé, vous affirmerez que vous vous substituez à la Justice quand celle-ci se trompe.

Arrivé à ce stade, 90% des hommes abandonnent, par essoufflement, lassitude, usure ou fatigue. Mais il reste ces 10%.  Et ceux-là ne lachent rien.

 

Et il est des cuisinières qui s’intoxiquent de leurs propres recettes.

 

 

 

 

 

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12 mars 2011 6 12 /03 /mars /2011 22:13

LE 12/03/2011

296ème jour sans ma fille.

Ma fille au pays des adultes petits.

Je ne te raconterai pas les mots de ce 31 mai 2010 à l’hôtel de police : « Monsieur, il est 9 heures, vous êtes, à partir de cet instant, placé en garde à vue... ». Je te raconterai les mots inventés.

Je ne te raconterai pas la violence des accusations. Je te raconterai la calomnie désespérée.

Je ne te raconterai pas les scènes dans lesquelles une âme noire a voulu nous voir acteurs. Je te raconterai l’étonnement de la policière quand je lui ai annoncé que quelques jours avant, toi et moi, étions allés voir « Alice au Pays des Merveilles » au cinéma. Pâle panoplie du coupable !

Je ne te raconterai pas le cyclone gris, ni la tourmente. Je te raconterai la couleur des rubans dans tes cheveux, assortie à celle de tes leggin's.

Je ne te raconterai pas, au commissariat, cette fenêtre, du cinquième étage, ouverte sur le vide. Je te raconterai cette photo de nous deux, dans la poche de mon blouson en cuir.

Je ne te raconterai pas les heures de cellule, les photos anthropométriques, ni le relevé d’empreintes et d’ADN. Je te raconterai cette perquisition et le triomphe -de courte durée- de la policière face à un revolver trouvé au fond d’un tiroir de mon bureau. Ton jouet à billes jaunes.

Je ne te raconterai pas mes paralysies, ni mon mutisme. Je te raconterai le réapprentissage de l’action et de la parole.

Je ne te raconterai pas le silence, la lâcheté et l’aveuglement de quelques uns. Je te raconterai le courage de tous les autres, la dignité, le discernement, et la tête haute.

Je ne te raconterai pas le verbe conditionnel des psychologues. Je te raconterai les hypothèses des psychiatres.

Je ne te raconterai pas mes cauchemars, mes fièvres, ni mes peurs. Je te raconterai cette énergie nouvelle dans mes veines, et cette force inébranlable.

Je ne te raconterai pas la mère blessante. Je te raconterai l’enfance blessée.

Je ne te raconterai pas les châtiments au nom d’un dieu sectaire. Je te raconterai la tendresse au nom de la vie.

Je ne te raconterai pas la haine que je ne porte pas. Je te raconterai la colère, la tristesse et l’indignation.

 Je ne te raconterai pas l’infamie. Je te raconterai les déchirements des adultes.

Je ne te raconterai pas ma destruction programmée par l’accusatrice. Je te raconterai l’homme nouveau que je suis.

Je ne te raconterai pas les excuses que je ne recevrai jamais. Je te raconterai des paroles de pardon au nom des sans culpabilité, des sans grade, ni grandeur.

Je ne te raconterai pas les multiples plaintes pour non présentation d’enfant. Je te raconterai comment rester debout face à des vents contraires.

Je ne te raconterai pas la guerre, les conflits, les pièges et les coups bas. Je te raconterai la paix, l’honnêteté et la loyauté.

Je ne te raconterai pas le goût métallique du sang dans la bouche. Je te raconterai la force de la mâchoire de l’animal qui ne lâche pas son petit.

Je ne te raconterai pas les rats mesquins, ni les taupes aveugles. Je te raconterai les marmottes des Alpes qui savent attendre et les girafes de Tanzanie qui savent atteindre.

Je ne te raconterai pas les chats domestiques. Je te raconterai les griffes du tigre en liberté.

Je ne te raconterai pas la bêtise, ni la cruauté. Je te raconterai le combat de ceux qui ont lutté, sans relâche, à nos côtés.

 

Je ne te raconterai pas mes chaussures sans lacets à l’issue de la garde à vue. Je te raconterai mon chemin retrouvé.

Je ne te raconterai pas la médiation pénale. Je te raconterai la légende du roi Salomon.

 

Je ne te raconterai rien de tout cela. Je te raconterai seulement que papa est allé à la police, mais qu’il n’a fait aucune bêtise. Je ne te raconterai rien que tu ne demandes. Car maintenant pour toi, c’est l’heure de vivre.

Avec ton père à tes côtés, très prochainement.

 

Mais tu me liras, un jour. Je te dédierai à toi, aux enfants et parents victimes :

 

           LES CHAUSSURES SANS LACETS 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

   

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10 mars 2011 4 10 /03 /mars /2011 07:28

LE 10/03/2011

294ème jour sans ma fille...

Les retrouvailles approchent.

 

Le Jugement de Salomon

Deux prostituées vinrent vers le roi Salomon et se tinrent devant lui.

 L'une des femmes dit :

- S'il te plaît, Monseigneur ! Moi et cette femme nous habitons la même maison, et j'ai eu un enfant, alors qu'elle était dans la maison. Il est arrivé que, le troisième jour après ma délivrance, cette femme aussi a eu un enfant ; nous étions ensemble, il n'y avait pas d'étranger avec nous, rien que nous deux dans la maison. Or le fils de cette femme est mort une nuit parce qu'elle s'était couchée sur lui. Elle se leva au milieu de la nuit, prit mon fils d'à côté de moi pendant que ta servante dormait ; elle le mit sur son sein et son fils mort elle le mit sur mon sein. Je me levai le matin pour allaiter mon fils, et voici qu'il était mort ! Mais, au matin, je l'examinai, et voici que ce n'était pas mon fils que j'avais enfanté !

Alors l'autre femme dit :

- Ce n'est pas vrai ! Mon fils est celui qui est vivant, et ton fils est celui qui est mort ! Et celle-là reprenait :

- Ce n'est pas vrai ! Ton fils est celui qui est mort et mon fils est celui qui est vivant !

 Elles se disputaient ainsi devant le roi qui prononça :

- Celle-ci dit : Voici mon fils qui est vivant et c'est ton fils qui est mort ! Et celle-là dit : Ce n'est pas vrai ! Ton fils est celui qui est mort et mon fils est celui qui est vivant! Apportez-moi une épée, ordonna le roi ; et on apporta l'épée devant le roi, qui dit : Partagez l'enfant vivant en deux et donnez la moitié à l'une et la moitié à l'autre. Alors la femme dont le fils était vivant s'adressa au roi, car sa pitié s'était enflammée pour son fils, et elle dit : "S'il te plaît, Monseigneur ! Qu'on lui donne l'enfant vivant, qu'on ne le tue pas ! Mais celle-là disait : Il ne sera ni à moi ni à toi, partagez ! Alors le roi prit la parole et dit : Donnez l'enfant vivant à la première, ne le tuez pas. C'est elle la mère.

Tout Israël apprit le jugement qu'avait rendu le roi, et ils révérèrent le roi car ils virent qu'il y avait en lui une sagesse divine pour rendre la justice.

 

 

 

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5 mars 2011 6 05 /03 /mars /2011 19:46

289ème jour sans ma fille.

Comme souvent, les combats naissent d’une souffrance individuelle. Au fil de mes rencontres et des témoignages, je me suis aperçu que j’étais très loin d’être seul dans ma situation. Que la rupture d’un enfant avec une famille était aussi la souffrance des grands parents, des tantes, des oncles, des cousins, des cousines et des amis. Ainsi, Christine qui se bat pour avoir le droit d’embrasser sa petite fille qu’elle n’a pas serrée dans ses bras depuis un an.

Mes propres parents se sont vus retourner par la poste à deux reprises leur cadeau  de Noël –une coiffeuse de Charlotte aux fraises- envoyé à ma fille. J’entends encore les larmes de ma mère me l’annonçant au téléphone.  Ce refus, au nom de quoi ? Du soutien que m’apportent légitimement mes parents ? « Rendez-moi ma cousine », écrit Armony, 14 ans, ma nièce. Je ne suis pas convaincu que nos histoires d’adultes concernent ma fille.  Battez-vous, père, mère, et grands-parents, n’acceptez pas l’inacceptable.

On décide de réagir lorsque l’on est meurtri, lorsque nos yeux deviennent deux petits lacs asséchés d’avoir trop pleuré. L’absence devient une amputation douloureuse. Les enfants n’appartiennent qu’à eux-mêmes, mais notre amour leur appartient, c’est leur part d’héritage au présent. Pour ma part, quand tout sera rentré dans l’ordre, j’espère avoir la générosité d’agir –sous une forme ou une autre- pour ceux qui traversent l’inacceptable. En souvenir du Don Quichotte à qui j’ai ressemblé dans cette lutte.

Si mes petits lacs bleus luisent à nouveau, c’est par votre soutien, et vos témoignages, vous mes proches, ou vous mes anonymes.

 

Dis papa, c’est qui Don Quichotte ?

- Ma fille, Don Quichotte, c’est un chevalier qui se bat par refus de  l’inacceptable…

- Ma fille, Don Quichotte, c’est ceux qui se battent pour avoir le DROIT D’EXISTER pour toi…

 

 

 

 

 

 

 

 

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