425ème jour sans ma fille
Pascal Patenotte
Article dans le Dauphiné Libéré du 19 juin 2011 dans un dossier "Spécial Fête des Pères" . Une reconnaissance infinie à la journaliste pour sa rigueur et son sérieux.
Délibéré du 20 avril 2011 toujours en attente à ce jour...
423ème jour sans mon papa
Cliquez sur "link" pour écouter "Rendez-moi mon papa" deTina Chaumont
398ème jour sans ma fille
Notre dernière Fête de la Musique:
Il y a deux ans, Nina était avec moi à la fête de la musique de Grenoble, sur mes épaules. Je me souviens qu'elle était éblouie par une jeune chanteuse à la robe rose. Belle voix, musique harmonieuse. Du rock.
Je me souviens que tu essayais de négocier le retour à la maison... "Encore une chanson!" disais-tu. Mais on ne négocie pas avec papa, tu le sais, ou alors un tit peu, et exceptionnellement. A 22h30, je t'ai dit "encore trois chansons, et on rentre". La nuit tombait, on est rentrés, tu étais heureuse, je t'ai portée dans mes bras, ta tête caline reposait sur mon épaule. A la maison, je t'ai mis ton pyjama, tu t'es brossé les dents. Chaque soir, en fonction de ton envie, tu choisis ton pyjama, entre deux. Je ne t'ai pas lu d'histoires, ni de contes ce soir-là. Le conte avait été musique.
La chanteuse à la robe rose, je l'avais oubliée, elle me revient en entendant la musique depuis chez moi, ce soir.... Ce soir, je ne sors pas, donc je ne dirai pas "je rentre chez moi".
Ni "Rentrons chez nous" que je n'ai pas dit depuis 398 jours.
C'est aussi pour des moments comme ceux-là que la lutte ne s'arrêtera qu'à ton retour à la maison.
500 tracts "Nina, enfant otage", dans les rues de Grenoble aujourd'hui.
Si tu n'en vois qu'un ce soir ou demain et si tu lis ton prénom, c'est gagné!
.....J'ai appris depuis que tu avais lu ton prénom sur un de ces tracts. Papa est là à chaque instant près de toi.
397ème jour sans ma fille.
Merci ma fille, mon enfant, pour ce cadeau de la Fête des Papas.
"Le roi de mon coeur,
C'est mon papa à moi".
Je suis impatient de t'entendre réciter ce petit poème que tu connais par coeur, je le sais, ton instituteur me l'a dit. Tu n'oublieras pas ce poème, et si tu l'oublies, tu le réapprendras.
J'y suis d'autant plus sensible que je sais les vents contraires qui voulaient que ces mots ne sortent pas de ta bouche.
Les choses bougent, Nina, les médias deviendront ta voix, puisque la justice est muette.
Je t'aime et tiendrai ma promesse...je serai toujours là pour toi.
Aujourd'hui, à Grenoble, il y a 500 tracts affichés sur les murs, les pylones, à la mairie, dans ta rue, près de ton école, dans les jardins d'enfants, etc, qui te disent mon "je t'aime".
358ème jour sans ma fille.
Extraits de conversation par téléphone de la mère de ma fille avec mes parents le 2 août 2010. (source: enregistrement audio)
"Je n'accuse pas Pascal... c'est ma fille...c'est le juge d'instruction qui va faire son travail d'investigation".
"Vraiment, je suis sincère, j'espère un jour avoir à m'excuser d'avoir éloigné Nina de son père"
"J'ai demandé que Nina voit son père dans un cadre, comme la médiation parentale, mais pour l'instant y' a pas de place, malheureusement la rencontre n'aura pas lieu".
"J'ai un rêve, je rêve de m'excuser un jour".
"J'ai toujours eu confiance en lui en tant que père".
"J'ai toujours dormi sur mes deux oreilles quand elle était chez son père"
La justice va bientôt trancher:
1) La mère n'a pas respecté mon droit de garde chaque semaine pendant près d'un an, ni la médiation pénale.
2) Pour les excuses, j'attends....
-Dis papa, t'es là?
-Oui, Nina, je suis là.
357 ème jour sans ma fille
L’audience de la cour d’appel de Grenoble a été rendue le 23 mars 2011, le délibéré devait être rendu le 20 avril. Aujourd’hui samedi 14 mai, le délibéré est toujours en attente… « la justice a du retard dans le traitement des dossiers » ! Et une fille de 5 ans en subit les conséquences. Par ailleurs, des poursuites sont engagées contre la mère pour refus de médiation pénale, et « vu l’encombrement de la justice, elle passera au correctionnel…pas avant un an »!
Le 18 mai prochain célébrera tristement une année sans ma fille, et ma fille sans son père.
Hier, j’ai eu un entretien avec l’instituteur de ma fille. Si ma fille se présente comme une élève appliquée, attentive et travailleuse, l’instituteur se pose néanmoins des questions sur son développement psychologique, vu la situation conflictuelle . Car c’est elle qui paiera l’addition, sa mère semble l’occulter. Il m’a confié -en accord avec mes droits- le cahier de suivi de ma fille, son cahier d’activité et la photo de classe. La photo dans les mains, je regardais alors chaque visage, et lui rendis la photo disant « ma fille n’est pas sur cette photo ». Il la regarda alors, et me dit « elle est là ». Parent, on est convaincu qu’on reconnaîtrait son enfant sur des milliers. Quelle erreur ! Un an sans son enfant, et ne pas la reconnaître, c’est une claque que l’on se met.
Comme les autres pères (ou mères), je mène ma vie comme chacun, travail, amour, amitié, vie sociale. Mais le père que je suis est sous perfusion, nourri de l’espoir, des mots d’encouragement des proches (toujours là), et des anonymes. Les anonymes, je tiens à les citer. Jeudi, un anonyme à Clermont ferrand, voyant mon badge « le droit des pères » et qui me dit « on est avec vous », et qui laisse un commentaire sur le blog « si je peux faire quelque chose, je suis là ».
Autre anonyme, un gars qui écoutait de la musique, les oreilles encombrées, et voyant les affiches jaunes « Joyeux anniversaire N… » que je placardais dans les rues de Grenoble la veille de ses 5 ans, ôte son oreillette, lit, me court après, et dit « Courage, monsieur! ». Puis un couple de 20 ans, qui, a minuit, s’interroge sur mon action, et parle avec moi. Merci à vous.
Père, ou mère sous perfusion, on est des milliers, mais on sortira de ce coma, grandis ou perdus. Car il n’y a pas de nuances dans notre douleur. La lutte continue, je ne lacherai rien. Ne lachons rien.
- Dis papa, quand l’instituteur m’a demandé si je voulais faire un cadeau pour la fête des Pères, j’ai répondu « oui ».
- Je sais, mon cœur. Je suis fier de toi, ma fille.
Je t’aime et me battrai pour toi, pour nous, jusqu'à mon dernier souffle.
356ème jour sans ma fille
L’ALIÉNATION PARENTALE EST UNE MALTRAITANCE PSYCHOLOGIQUEUn parent incapable de gérer la séparation conjugale peut prendre l’enfant en otage dans son conflit. Lors d’une séparation parentale conflictuelle, l’enfant est dans l’impossibilité de faire respecter ses droits. Soumis au chantage psychologique ou à la violence physique, cet enfant va se rallier corps et âme au parent manipulateur jusqu’à devenir captif de son mode de pensée, et rompre tout lien affectif avec son autre parent ainsi qu’avec toute la famille de celui-ci. Prisonnier d’une relation d’emprise, il va tenir des propos insensés, voire même de graves accusations mensongères, en profonde discordance avec la réalité des faits, pour rejeter son autre parent jusqu’à sa destruction psychologique. Ce processus d’emprise et de manipulation qui va amener l’enfant à rompre tout lien affectif avec l’un de ses parents ainsi qu’avec tout l’environnement familial de celui-ci, s’appelle l’Aliénation Parentale. Pour l’enfant, devenu orphelin d’un parent honorable, aimant et toujours vivant, c’est le début d’une longue destruction identitaire, marquée par l’angoisse et de terribles difficultés relationnelles. L’aliénation parentale n’est pas une simple addition de familles et d’individus détruits, mais un problème de société auquel il est urgent de répondre ! Source: ACALPA, Association Contre l'Aliénation Parentale
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